....Appel d'une Cécile en détresse...

And when fairytales break themselves...

what happens ?

Je ne sais pas quoi faire. En théorie, le mieux à faire serait de me bouger, m'occuper, écouter de la musique, lire. Appeler Marlène pour lui raconter, en pensant que ça me soulagera.

Mais au fond de moi, je sais que ça ne sert à rien. Et je n’aie plus la moindre envie. Pas d’énergie. Midi, " tu veux manger ? – Non. " Rien à foutre. Pas envie. Pas la force d’attraper un bouquin. Pas la force de mettre de la musique. Pas la force d’aller nager un coup. Seulement la force de rester dans mon lit, de m’enrouler dans mes couvertures et de dormir, pour essayer de fuir une réalité que je ne veux pas accepter, comme un rêve qui tournerait au cauchemar, sans raisons.

A peine la force d’écrire pour cracher...pour cracher quoi ?

Ce blanc. Ce vide que j’ai en moi depuis hier soir, après la converse au téléphone. Après le mail de dernière chance écrit pour essayer de sauver ce qui constitue l’une des choses les plus précieuses que j’aie...

J’ai affirmé être capable de dépasser cette nouvelle. Il le faut. Je suis forte, je sais que je peux y arriver. Je ne veux pas fuir mes problèmes. Ce serait trop facile. Trop lâche. Un jour, on m’a demandé ma définition du mot courage. Un mot en apparence tellement stupide, mais peut-être que c’est ça, tout simplement.

Et même maintenant, je me pose des questions. Dont celle-ci : est-ce que j’en serai capable. Est-ce que je serai capable de le regarder sans voir à travers lui ce qu’il a fait ? Capable, lorsque je le tiendrai dans mes bras, de ne pas y repenser. De ne pas l’imaginer avec cette fille ?...

De ne pas laisser transparaître dans mes yeux l’autre question qui me hante...

" Mais putain, pourquoi ?! "

J’ai rien fait à la vie pour avoir ça...
J’suis convenable avec mes parents, dispo et attentionnée pour mes amis, j’ai des notes correctes, je parraine une petite fille du Tiers-monde. J’écoute du Tryo, j’ai envie d’changer ce monde pourri, j’m’habille décalé pour pas être conformiste...J’ai rien fait, bordel. Je méritais pas ça...

Cet aveu par mail et au téléphone, ce n’est au fond qu’une échappatoire. Et si je te demandais de faire preuve de force ? De me faire face, de me regarder droit dans les yeux et de ne surtout pas fuir.                                  D’affronter avec moi le problème...

On s'entend que je ne le méritais pas, d’accord. Toi non plus, d’ailleurs, parce que tu as réalisé que c’était une erreur, et que tu as des regrets. C’est sûrement pour ça que j’ai malgré tout envie de continuer. Pour des tas de raisons, qui me feront passer plus ou moins pour une plouc, mais si tu savais ce que j’en ai à foutre...

Parce que c’était une erreur. Un accident. Les erreurs, il faut savoir (se) les pardonner. On en fait tous, ça nous enseigne les choses à ne pas reproduire, nous en apprend sur nous-mêmes. Sommes toute, c’est constructif. Ca nous renforce.

Parce que tu dis que cette fille, tu ne l’aimais pas. Que c’est moi que tu aimes. Que lorsque tu étais avec elle, tu n’as rien ressenti. Alors au final, quelle importance elle a, pour toi ? Et quelle importance devrait-elle avoir pour moi ?

Parce que je ne veux pas retrouver en moi ce blanc, ce vide, cette sensation qu’il me manquait quelque chose, et que tu as su faire disparaître, tout en faisant de ma vie un bonheur total.

Parce que c’est du passé. Ca s’est passé il y a plus d’un mois et demi, et il y a tellement d’autres choses plus fortes, plus intenses qui se sont produites par la suite. Parce que je ne veux pas oublier toutes ces expériences. Parce que je veux qu’il y en ait d’autres, encore plus fortes. Parce que je ne veux pas que tout s’arrête maintenant, alors que nous pouvons aller tellement plus loin.

Parce qu’il faut plus de force et de courage pour se pardonner soi-même que pour faire ce qui est infiniment plus facile : rompre et fuir, en ne laissant que des regrets derrière soi.

Parce que c’est stupide de faire ça quand on aime une personne, que l’on sait pertinemment qu’elle nous le rend, qu’elle ne nous en veut pas, qu’elle est prête à nous pardonner.
Parce que je ne parviens plus à imaginer ce que sera ma vie sans toi avec moi, au moins pour encore un certain temps, j’aimerais.

Parce que je pense que ce genre de choses ne doit nous culpabiliser que lorsqu’on ne l’a pas dit, ce qui n’est plus ton cas. Arrête, je t’en prie, c’est assez avec le passé, ce qui importe, c’est l’avenir.

Parce que toi, dis-moi, tu ne crois pas que ce qui s’est produit entre nous, la dernière fois qu’on s’est vu, est infiniment plus fort que cette faute que tu as commise ? Parce que tu ne crois pas qu’il pourrait y avoir encore beaucoup plus entre nous ?...

Parce que je t’aime.
Parce que toi aussi.

Parce qu’on dit que le temps adoucit, voire efface, toutes les blessures. Parce que je crois que ce qui nous lie le peut également.

Parce que j’aimerais, si tu étais à mes côtés à cet instant même, te faire oublier tout ça...

Parce que ce que nous vivons, d’autres l’ont connu avant nous. Ils sont la preuve que ce n’est pas insurmontable.

Parce que si tu crois en moi, si tu crois en tout ce qu’on a déjà vécu, eh bien, continue d’y croire encore. C’est tout ce que je te demande.
                                                          Crois en nous.

Comments

[Laure - Satou]

Et avec tout ça, je fais des fautes de frappe sur mon pseudo.. tsss.

Je vous aime, je le repete.

Merde...

[Laure - Satoi]

J'aimerais comprendre, mais ça m'est impossible..
Tu as mon numéro? J'sais pas.
En tout cas, j'te souhaite que cet épisode se résolve, passe.. Voir même de tourner la page..

J'vous z'aime, vous deux, Len' & Cec'.

Et je connais ce genre de sentiment, que tu éprouves, ou que tu as eprouvé lorsque tu as écrit tout ça.. Et même moi, Lolaure, bien plus petite que toi, j'ai 'réussi' (si on peut dire ça) à tourner la page.. cette page, cet épisode, cette erreur..

[Ta Lénitache]

=[

Je t'aime.